Archives du mot-clef Nouvelle-Calédonie
Les baleines sont revenues
Les baleines à bosse reviennent cette année pour nous rendre visite.
La Nouvelle-Calédonie est le deuxième plus vaste ensemble récifal au monde avec ses 23 400 km² comprenant 392 708 hectares d’aires marines protégées.
Entre juillet et septembre, la Nouvelle-Calédonie est le refuge des baleines à bosse pendant l’hiver austral. Ces dernières remontent de l’Antarctique pour échapper aux eaux trop froides et viennent se reposer et mettre bas dans nos eaux. C’est dans le sud de la Grande Terre qu’elles sont les plus nombreuses.
Virgile pagès
Alerte au blanchissement massif des coraux en Nouvelle-Calédonie
Jusqu’à présent préservés, les récits coralliens de Nouvelle-Calédonie subissent depuis quelques semaines un épisode de blanchissement massif. Les scientifiques de l’IRD, l’association Paladalik, les communautés littorales et les usagers se mobilisent.
Inscrit depuis 2008 au patrimoine mondial de l’Unesco, les récifs calédoniens constituent avec la Grande Barrière australienne, la plus longue formation corallienne au monde. Réputés pour être en bonne condition, ils avaient jusque-là échappé à un tel phénomène, bien que plusieurs épisodes plus ou moins modérés aient déjà été signalés dans le passé.
Les communautés coralliennes des lagons et des récifs de Nouvelle-Calédonie subissent depuis quelques semaines ce malheureux phénomène de blanchissement.
Les observations menées par les chercheurs de l’IRD (Institut de recherche pour le développement), mais également par l’association Paladalik ainsi que des usagers du lagon soulignent l’ampleur du phénomène à l’échelle spatiale mais également au niveau des espèces.
Le phénomène de blanchissement des coraux est généralement induit par de brusques changements environnementaux qui dépassent les capacités d’acclimatation des coraux. L’élévation des températures de surface (de seulement 1 à 2°C) pendant plusieurs semaines consécutives, semble être responsable de la plupart des phénomènes de blanchissement observés à grande échelle. Les conditions climatiques anormales dans lesquelles se trouve la Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs mois et les températures observés grâce au réseau de capteurs mis en œuvre par le GOPS1 (Grand Observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique Sud) et les océanographes de l’IRD expliqueraient en partie l’origine de blanchissement.
Alerte, sécheresse en Nouvelle-Calédonie ?
La Nouvelle-Calédonie a enregistré, en septembre, des précipitations bien inférieures à celles de l’année dernière. Les conséquences sur l’élevage et les risques d’incendies ne se sont pas fait attendre. Un grand nombre de sinistres ont déjà eu lieu partout sur le territoire.
La constatation est édifiante : le mois de septembre a été terriblement « desséché » comparé à l’an dernier. Alexandre Peltier, le chef de la division climatologie à Météo-France en Nouvelle-Calédonie, a résumé : « Nous avons franchi un degré supplémentaire dans la sévérité de la sécheresse. Et elle ne va faire qu’empirer. En cause, le manque de pluies, les vents très forts et le pouvoir évaporant de l’atmosphère, c’est-à-dire la quantité d’eau qui va s’évaporer dans l’air et aggraver l’aridité « .
D’autre part, la sécheresse est renforcée avec l’arrivée d’El Niño, ce phénomène météorologique bien connu des Calédoniens. Le météorologue nous a expliqué : « On le suit étroitement avec nos collègues de l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement). Il faut s’attendre à un El Niño très fort en novembre ». En voici les conséquences jusqu’à la fin de l’année, d’après ce dernier : « Les pluies de l’été tarderont à revenir. Et surtout dans des quantités bien inférieures à la normale ».
Voici un petit graphique créé pour faire un bilan de la situation :
Image trouvée à l’adresse de : http://www.lnc.nc/article/pays/alerte-%C3%A0-la-s%C3%A9cheresse-0