
Il est 9 h 25, mardi 26 juillet, quand deux jeunes hommes font irruption au beau milieu de la messe matinale de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Les premières informations font état d’une prise d’otages.
Puis la nouvelle que personne ne voulait entendre finit par tomber : un prêtre, âgé de 86 ans, a été égorgé dans l’église, tandis qu’un paroissien, également âgé de 86 ans, est grièvement blessé à la gorge. L’attentat est rapidement revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI).
Parmi les six otages figurent le prêtre assassiné, trois religieuses ainsi qu’un couple de paroissiens. C’est l’une des sœurs qui, parvenant à prendre la fuite, donnera l’alerte. La brigade de recherche et d’intervention (BRI) et la brigade anticriminalité (BAC) locales, rapidement dépêchées sur place, tentent une négociation « à travers une petite porte latérale donnant sur la sacristie », a précisé le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d’un point presse en début de soirée. Les policiers tentent alors une incursion, empêchée par trois otages positionnés « en rideau » devant la porte.
Quelques instants plus tard, les deux religieuses et la paroissienne sortent de l’église, « immédiatement suivies par les deux terroristes » – dont l’un est porteur d’une arme de poing – qui s’élancent sur les forces de l’ordre en criant « Allahou akbar ! » avant d’être abattus.