La maladie d’Alzheimer se transmettrait-elle comme un virus?
Image trouvée sur LeMonde.fr ( Richard Drew )
Mercredi 9 septembre, pour la toute première fois une équipe médicale londonienne rapporte la présence d’une protéine souvent détectée chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, dans le cerveau de plusieurs personnes mortes. Apparemment, ces malades ont été victimes d’une forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob provoquée par un traitement, plusieurs dizaines d’années auparavant, avec l’hormone de croissance contaminée.
On pense que plusieurs maladies neurodégénératives partageraient des mécanismes analogues : l’accumulation dans le système nerveux central de protéines anormales. Il y a eu une démonstration pour la maladie de Creutzfeldt-Jakob où la protéine prion, présente à l’état normal, devient infectieuse du fait d’une modification de sa forme. Depuis cet exemple, des arguments concordant laissent entendre que le fait pourrait aussi se produire avec les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. D’ailleurs, dans l’Alzheimer, l’une des caractéristiques est l’accumulation de la protéine ß-amyloïde, qui forme des plaques entre les neurones du système nerveux central.
Le scandale de l’hormone de croissance contaminée a démontré qu’il pouvait exister au cours de certains actes médicaux une transmission d’agents infectieux dits non conventionnels puisque, à la différence des bactéries, des virus, des parasites et des moisissures qui ont en commun d’être des micro-organismes, ils ne sont pas dotés de matériel génétique.